Fausses nouvelles, vrais outils : prenez 30 secondes avant d’y croire
Au début de la pandémie en 2020, l’Organisation mondiale de la santé ne se préoccupait pas seulement des ravages de la COVID-19, mais aussi de ce qu’elle a surnommée « l’infodémie ». Les informations mensongères sur le coronavirus circulaient à grande vitesse, n’ont pas ralenti depuis, et mettent toujours en danger la santé et la vie de nombreux citoyens. Or, les fausses nouvelles n’ont rien d’une nouveauté, inquiétant depuis longtemps les journalistes. Pas question de rester les bras croisés devant ce phénomène; ils créent la formation #30secondes avant d’y croire en 2018 et le Centre québécois d’éducation aux médias et à l’information (CQÉMI) en 2021.
Pilule miracle pour maigrir cautionnée par une vedette populaire; photographie d’un requin circulant dans les rues d’une ville inondée; carambolage monstre sur une autoroute provoqué par un Pokémon; puce électronique implantée dans le bras de toutes les personnes vaccinées contre la COVID-19. Ce ne sont que quelques-unes des « fake news » qui circulent abondamment sur les réseaux sociaux, qu’il s’agisse de Facebook, Instagram, TikTok ou Snapchat.
Bien connus des adolescents, ceux-ci les utilisent de manière frénétique. Selon une enquête de NETendances, 78 % d’entre eux possèdent un profil personnel sur un ou plusieurs de ces réseaux, et depuis le début de la pandémie, le temps passé devant les écrans chez les jeunes Québécois de 6 à 17 ans a augmenté de 76 %.
Dans ce contexte numérique, autant capter leur attention s’avère ardu pour les parents et les enseignants, autant ces jeunes sont exposés à un flot ininterrompu d’informations, de vidéos, de publicités… et bien sûr de fausses nouvelles. Ajoutez-y un climat anxiogène comme une pandémie mondiale ou un conflit sanglant en Ukraine, et le terreau est fertile pour que fleurissent les théories les plus farfelues, parfois même relayées par des chefs d’État. Aux jeunes et à tous les internautes, peu importe leur âge, elles sont présentées sous un vernis de plus en plus sophistiqué, capables de confondre même les plus sceptiques.
Se défendre à armes inégales, mais se défendre quand même
Tous ces constats ont incité des journalistes professionnels à élaborer ce programme destiné aux jeunes pour les aider à poser un regard critique et aiguisé sur les informations qu’ils consomment… ou pas. Car pour les adolescents d’aujourd’hui, le monde des médias est d’abord celui des réseaux sociaux, fréquentant de moins en moins les sites des journaux ou des salles de nouvelles des chaînes généralistes ou spécialisées.
C’est ainsi qu’est née #30secondes avant d’y croire, une formation dynamique, offerte exclusivement par des journalistes chevronnés, où les participants apprennent à reconnaître les subterfuges des fabricants de fausses nouvelles, et à mieux comprendre la valeur de la démarche journalistique dans une société démocratique.
Avec l’aide de graphiques, de photos et de vidéos, ce rapide tour d’horizon présente ce qui tapisse tous les jours nos réseaux sociaux et nos fils d’actualité. Comment départager une (vraie) nouvelle étonnante d’une (fausse) nouvelle tragique, une rumeur dévastatrice d’une révélation bien fondée, c’est le défi que se donne le CQÉMI ainsi que ses nombreux collaborateurs. Ceux-ci viennent autant de la presse écrite, des médias électroniques, que du milieu des magazines.
Soutenu par diverses organisations, dont le Secrétariat à la jeunesse du Québec, le CQÉMI invite les enseignants, les bibliothécaires et les animateurs culturels à devenir membre de notre organisation qui fêtera bientôt son premier anniversaire de fondation. L’inscription est gratuite, de même que la formation offerte par des journalistes-formateurs basés un peu partout au Québec.
Prenez 30 secondes pour entrer en contact avec nous, et obtenez une rencontre de 60 minutes entre un journaliste et vos élèves afin de les éveiller à l’importance des informations fiables et vérifiées. •