Magazine Savoir FCSSQ

Magazine Savoir printemps 2022

Assurer la pérennité du financement scolaire

| Par Sébastien Lecompte-Ducharme, Ph. D., agent de recherche à la FCSSQ

La Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ) a déposé le 11 février dernier un mémoire dans le cadre des consultations prébudgétaires du ministre des Finances. Alors que la bonne tenue de l’économie québécoise en 2021 permet d’envisager aujourd’hui une reprise des investissements gouvernementaux en éducation, la Fédération rappelle l’importance de rattraper la cadence brisée par la pandémie

La pénurie de main-d’œuvre 

Un nouveau défi attend pourtant le réseau scolaire québécois qui n’échappe pas aux contrecoups de l’inflation galopante. Ainsi, l’augmentation du coût de la vie au lendemain de la signature des conventions collectives pourrait nuire à l’attractivité des postes offerts. 

L’Opération main-d’œuvre est certes salutaire, mais elle n’inclut que les emplois en enseignement et en service de garde. De nouvelles mesures en recrutement et en fidélisation du personnel dans tous les secteurs seront nécessaires, notamment pour les services professionnels et les ressources informationnelles.

Prendre soin des bâtiments

L’augmentation des coûts complexifie les travaux d’entretien, de rénovation et de construction. La FCSSQ invite le gouvernement à bonifier et à pérenniser certaines mesures déjà instaurées. Cela permettra de tendre vers une cible de 2 % de la valeur du parc immobilier.

Par ailleurs, l’abolition des compressions récurrentes permettrait de réinvestir 375 M$ en dépenses de fonctionnement destinés à l’entretien des bâtiments. Plus largement, la Fédération recommande de mieux planifier les investissements immobiliers et d’en augmenter le financement.

Des enjeux dans toutes les régions

La formule d’équilibre fiscal devrait tenir compte des disparités démographiques régionales. Le transport scolaire, quant à lui, constitue une sorte de microcosmes des défis financiers en éducation. Sans nouveaux investissements, il sera difficile de recruter le personnel nécessaire aux déplacements des élèves, d’acheter des véhicules électriques, alors que les autobus thermiques requièrent un carburant qui coûte de plus en plus cher.