Le centre de services scolaire, un acteur de premier plan en francisation
En octobre dernier, la FCSSQ a déposé un mémoire dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 96. La Fédération a choisi d’aborder spécifiquement un des éléments-clés de la réforme : la francisation. En effet, ce service est présentement sous l’égide de deux ministères : Éducation (MEQ) d’une part et Immigration, Francisation et Intégration (MIFI) d’autre part. Ce dédoublement des fonctions nuit à la qualité des services aux élèves.
Cela est d’autant plus vrai que les centres d’éducation aux adultes (CEA) possèdent déjà tous les outils afin d’accompagner les personnes immigrantes dans leur parcours migratoire, en partenariat avec le milieu communautaire. Ce sont autant de pôles de services complets bien ancrés dans les milieux de vie, animés par du personnel qualifié.
Le mémoire rappelle la riche expertise des CSS en la matière, tant pour les adultes que les jeunes, ainsi que la qualité du programme d’études du MEQ. En ce sens, le nouveau service Francisation Québec devrait diriger les personnes intéressées par la francisation prioritairement vers ces établissements.
La Fédération revient aussi sur le paradoxe d’évaluations linguistiques effectuées en France et les limites à la certification imposées au réseau scolaire québécois. L’intervention rappelle l’existence de toute une gamme d’outils pédagogiques développés par la SOFAD. Les CSS peuvent également participer à la francisation en entreprise, par l’entremise des services aux entreprises déjà bien implantés dans les communautés. Enfin, la FCSSQ s’interroge sur l’à-propos de l’exemption de fréquentation de l’école française pour les enfants de travailleurs étrangers.
En somme, le mémoire fait valoir le rôle de premier plan des CSS en matière de francisation et plus largement, dans la promotion du français comme langue commune du Québec. •