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Centre de services scolaire de l'Estuaire

Des journées de classe bien différentes

| Par Patricia Lavoie, agente aux communications au Centre de services scolaire de l'Estuaire


La pandémie de COVID-19 est source de nombreux défis pour le milieu scolaire. Pour les enseignantes de l’école Mgr-Labrie de Godbout, c’est l’occasion de mettre les richesses environnantes à profit afin de créer des situations d’apprentissage originales et motivantes, et ce, tout en respectant les mesures d’hygiène de la Santé publique et les règles de distanciation physique.    

Au printemps dernier, les journées de classe ont été un peu différentes à l’école Mgr-Labrie et ce n’est pas seulement à cause des mesures qu’impose la COVID-19, mais bien parce que les enseignantes, Karine Tremblay et Danielle Dumont, ont décidé de profiter de la belle température et des richesses du milieu pour varier les façons d’apprendre. La plage, la forêt, les tables de pique-nique et le gazébo installés en bordure de la mer deviennent notamment des lieux privilégiés pour apprendre tout en profitant de la nature et du grand air.

Le 28 mai dernier, par exemple, la récréation a pris la forme d’une séance de yoga sur la plage après quoi les élèves ont fait un peu de français en participant à la création d’une histoire collective ayant comme personnage principal une marmotte présente sur les lieux pendant la séance de yoga. La communication orale en anglais a par la suite permis aux élèves de s’exprimer sur ce qu’ils voyaient, sentaient et touchaient sur la plage, le tout suivi d’une période d’arts plastiques ayant permis la création d’œuvres éphémères sous la forme de mandalas créés à partir de trouvailles sur la plage.

 « Le lendemain, nous avons repris le chemin de la plage et chaque élève a apporté son matériel pour des leçons de verbes, de maths et de lecture. Nous avons encore fait du yoga et de l’anglais en écrivant des chiffres et des mots dans le sable », expliquent les dynamiques enseignantes. 

Plusieurs autres exemples

En discutant avec Mme Karine et Mme Danielle, plusieurs autres exemples de situations l’apprentissage des plus originales sont cités. Parmi ceux-ci, une activité de révision des mots de vocabulaire à l’extérieur invitant les élèves à écrire à la craie sur le sol, une randonnée de fatbike en forêt, de la lecture dans le gazébo municipal bordant la mer et une sortie en montagne agrémentée de conversations en anglais. 

Une représentante de l’Association forestière Côte-Nord a animé par ailleurs un atelier sur la plateforme numérique Zoom après quoi elle a présenté à l’école la semaine suivante pour la réalisation d’un parcours en forêt mettant notamment l’accent sur les différentes essences d’arbre présentes dans cette région de la Côte-Nord. 

« La conseillère pédagogique Marilyn Hervieux a également animé un atelier sur les stratégies de lecture par Zoom », souligne Karine Tremblay avant d’ajouter qu’une sortie à la rivière Franquelin est aussi prévue avant la fin de l’année afin de remettre à l’eau les saumons élevés en classe au cours des derniers mois. 

Il s’agit donc d’une façon dynamique et originale d’enseigner en cette période où les règles à respecter peuvent paraître contraignantes pour plusieurs. Les enseignantes précisent par ailleurs que chaque élève a à sa disposition une variété de matériel qui lui est propre, tant pour la récréation que les activités éducatives et que de cette façon, les enfants ne touchent jamais le matériel de leurs pairs, limitant ainsi les éventuels risques de propagation d’un virus. •