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Prix d'excellence

Entrevue avec le président des Prix d’excellence 2018-2019, M. Benoît Huot

| Par par Bruno-Pierre Cyr, conseiller en communications à la FCSQ

Benoît Huot, président d’honneur
des Prix d’excellence de la FCSQ 2018-2019
et athlète paralympique multimédaillé

Merci beaucoup, M. Huot, d’avoir accepté notre invitation à être président d’honneur des Prix d’excellence de la FCSQ 2018-2019. Qu’est-ce qui vous a poussé à dire oui ? Qu’est-ce qui vous a interpellé ?

Merci pour l’invitation, ça a été pour moi une décision relativement facile à prendre, sachant que cette année le thème est la diversité. L’inclusion, la diversité sont des enjeux et des défis pour lesquels j’ai milité depuis deux décennies en tant qu’athlète paralympique. Le sport, l’épanouissement des jeunes, faire en sorte que ce soit inclusif pour tous, faire en sorte que notre pays et notre province le soient, c’est un peu la mission que je me suis donnée depuis mon retrait de la piscine. Sachant que le thème était la diversité dans l’école publique, ça allait de soi. Alors je suis très heureux, merci, et j’étais content de voir les superbes candidatures, la façon dont les écoles et les milieux se sont regroupés pour essayer d’être créatifs, pour maximiser cette diversité et cette inclusion.

Justement, c’est cette créativité qui vous a touché le plus à la lecture de l’ensemble des projets ?

Oui, certainement. J’avais comme un petit parti pris quand je lisais les candidatures. Tout ce qui était relié au sport, ça me touchait. Tout ce qui était lié aux personnes en situation de  handicap, de limitation ou à mobilité réduite, ça venait me chercher davantage. Le choix a été déchirant, cela a été difficile, comme comité de sélection, de choisir les gagnants. Il y avait des dizaines d’excellentes candidatures. L’important est de participer, de tenter de faire les choses différemment. Je dis un grand bravo à tous les milieux qui se sont prêtés au jeu.

Quel type d’élève étiez-vous à l’école ?

J’étais un élève tannant. Au primaire, j’étais tannant. Au secondaire, on avait un beau programme, c’était l’école publique sport-études. Dans notre classe, on était peut-être 30. Il y avait une équipe de hockey complète. Donc, des petits gars tannants; et je faisais partie de ceux-là, même si je ne faisais pas de hockey. Je me souviens, en secondaire 3, j’avais eu une feuille de route que je devais faire signer par chacun de mes enseignants, parce que j’étais trop turbulent.

Mais bon, je crois que je ne dépensais pas assez d’énergie dans la piscine, je le faisais aussi à l’école (rires). J’encourage les jeunes et les parents à s’inscrire dans le sport pour sortir toute la bougeotte qu’il y a chez les jeunes. Je me suis assagi, je suis d’ailleurs encore inscrit à la maîtrise en administration des affaires. Je suis toujours à l’école, mais je suis plus assidu.

D’accord, vous avez parlé justement de votre maîtrise, quels sont vos projets ?

J’espère pouvoir rester dans le sport, aider la prochaine génération à s’épanouir par le sport, en particulier le sport paralympique. C’est une des raisons pourquoi je suis retourné à l’école, les gens me perçoivent encore comme un athlète, j’ai une grande expérience selon moi. Pour atteindre une position d’influence, je sentais que j’avais besoin d’une crédibilité additionnelle et c’est pour ça que je suis retourné à l’école. •