Vers un meilleur avenir
C’est avec le sentiment du devoir accompli, et surtout une grande fierté d’avoir contribué, à la hauteur de mes fonctions, à la valorisation et à l’amélioration continue du système public d’éducation, que je quitterai, après huit ans, la présidence de la Fédération des commissions scolaires du Québec. Après plus de vingt ans d’implication en politique scolaire, je peux affirmer que je suis optimiste quant à l’avenir de l’école publique, mais il ne faut surtout pas baisser la garde.
Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a créé de grandes attentes avec sa consultation sur une politique de la réussite éducative. Les élus scolaires et leurs partenaires souhaitent des résultats concrets, mais surtout une vision de l’avenir de l’éducation, dans la foulée du travail accompli en persévérance scolaire, appuyée de moyens pour assurer la pérennité du système public d’éducation. Cela est nécessaire pour mettre en mouvement un nouveau chapitre de l’éducation au Québec.
Sauvegarde de la démocratie scolaire
Heureusement, les élus scolaires sont toujours là pour préserver les fondements du système public d’éducation et voir à la répartition équitable des ressources, en fonction des besoins locaux, pour assurer la réussite du plus grand nombre. Ensemble, nous avons réussi à sauver la démocratie scolaire, et ce n’est pas rien ! C’est certainement l’une de mes principales réalisations à la présidence de la Fédération. Mais encore là beaucoup de travail reste à faire, principalement à l’approche des élections scolaires de 2018. Au-delà du maintien de la démocratie scolaire, il faut que des mesures soient mises en place pour la valoriser et faire augmenter le taux de participation. Plusieurs suggestions sont déjà sur la table, et j’ai confiance aux élus scolaires pour faire avancer ce dossier avec mon successeur à leur tête.
La persévérance scolaire, ma motivation première
Outre les questions de gouvernance, ce qui motive l’engagement en politique scolaire c’est la réussite des élèves. Et c’est certainement le travail accompli quotidiennement, à travers les rencontres, les échanges et les démarches auprès du gouvernement pour favoriser la persévérance scolaire, qui m’a apporté la plus grande satisfaction ces dernières années. Qu’est-ce qu’on veut faire de l’éducation au Québec ? C’est la question qui m’a animée tout au long de mon mandat. Pour ma part, je rêve du jour où notre vision de l’éducation se traduira par un emballant projet de société.
Nous abordons dans ce numéro l’importance de l’acquisition de saines habitudes de vie lors du parcours scolaire de l’élève. Profitons de cette occasion pour nous rappeler que l’important dans la vie est de trouver l’équilibre. Il faut que le jeune ou l’adulte qui revient en formation soit en mesure, lors de son parcours scolaire, d’acquérir tous les outils qui lui permettront de réaliser son projet de vie, quel qu’il soit. Cela est d’autant plus important dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, où la pression est forte pour que l’éducation réponde à certains impératifs du milieu du travail. L’école doit s’adapter certes, mais il ne faut pas oublier de rêver son propre projet de vie.
Imaginer l’école idéale
C’est d’ailleurs le thème de notre congrès cette année : Rêvons l’école. Après être entrés dans l’imaginaire unique de Fred Pellerin, une série d’ateliers seront offerts aux participants pour imaginer l’école idéale de demain. Un exercice inspirant auquel vous êtes cordialement invités.
Pour ma part, c’est vers un avenir en-dehors de la politique active que je me tourne. Je garderai un souvenir impérissable de mes années à la tête de la Fédération. C’est avec honneur, respect et une foi inébranlable dans le système public d’éducation que je me suis acquittée de mes fonctions. •