Magazine Savoir FCSSQ

Mars 2014

Spécial élections scolaires

L’engagement scolaire : un héritage familial

Entrevue avec Éryck St-Laurent, commissaire depuis 6 ans à la Commission scolaire des Hautes-Rivières
| Par Marie Blouin, conseillère en communications, FCSQ - [email protected]
Marie Blouin Conseillère en communications FCSQ mblouin@fcsq.qc.ca

Marie Blouin
Conseillère en
communications
FCSQ
[email protected]

Tout conduisait Éryck St-Laurent à devenir élu scolaire à la Commission scolaire des Hautes-Rivières. Il est de la 4e génération d’élu scolaire dans sa famille. Les valeurs importantes comme le partage, le respect et l’implication dans sa vie de tous les jours lui ont été transmises par ses parents. Il livre au Savoir les motifs de son engagement comme jeune politicien scolaire.

La campagne électorale d’Éryck St-Laurent a débuté lorsqu’il a été élu il y a six ans, a-t-il précisé, et son intérêt à poursuivre son engagement ne se dément pas. « L’implication scolaire c’est fort important dans ma vie! Je travaille, avec d’autres, à l’amélioration du système public d’éducation. C’est un rôle important et j’en suis fier. Ça m’apporte beaucoup, c’est une source d’apprentissage et je constate plusieurs réussites dans nos écoles. »

Sa profonde conviction en l’éducation publique et ses antécédents familiaux l’ont conduit à être ce qu’il est aujourd’hui, déterminé et idéaliste. Il estime que la politique scolaire mérite notre confiance, notre respect et qu’on s’y investisse. « Quel que soit le palier politique, scolaire, municipal, provincial ou fédéral, la démocratie c’est important. Il y a bien des pays qui n’ont pas ce privilège et nous, ici, nous avons cette chance de pouvoir voter et même de se présenter comme candidat. Je m’implique aussi dans le but de permettre à la prochaine génération de bonifier notre société. L’éducation c’est ce qui façonne un individu, un peuple, sur le plan des valeurs et des compétences également. C’est ce qui fait évoluer le Québec. Il faut questionner, informer, construire ! »

Un bon élu scolaire, selon Éryck St-Laurenterick-st-laurent

Pour être un bon élu scolaire, plusieurs qualités sont requises. Guidé par son observation et son expérience, il précise qu’il faut être à l’écoute des gens, communiquer l’information provenant du conseil des commissaires, avoir de la conviction, du courage et aimer ce que nous faisons. « Les élus scolaires sont des gens qui appartiennent à toutes les classes sociales, de tous les groupes d’âges, de métiers différents, c’est ce qui fait notre force. Ils mettent en commun leurs compétences et leurs convictions en soutien à la commission scolaire. Ce sont des gens qui croient à l’éducation. » Comme il le souligne, ce n’est pas son salaire de 6 500 $ par année qui le motive à poursuivre son engagement. Précisons que ce montant est ajouté à sa rémunération globale et a donc un impact sur son taux d’imposition.

« Je place toujours l’élève au centre de mes décisions »

Il mentionne aussi, pour qu’on se souvienne que l’élu est là pour les citoyens, qu’il doit avoir le réflexe d’être actif dans son milieu comme assister aux assemblées de parents ou bien remettre sa carte de visite le plus souvent possible. « Les gens n’hésitent pas à m’appeler pour chercher des réponses à leurs questions et je me fais un devoir aussi de les informer sur les décisions que nous prenons au conseil des commissaires. On ne choisit pas les livres dans les écoles bien sûr, mais c’est nous qui voyons au partage équitable des ressources pour que les élèves aient accès aux mêmes services et aux mêmes droits partout dans les écoles et les centres. Juste pour cette raison, ça vaut la peine de s’impliquer. »profil-erick-st-laurent

Trois passions animent M. St-Laurent ; son travail comme conseiller en organisation du travail chez Desjardins, son rôle comme politicien scolaire et surtout sa famille. « Mon travail et mon engagement scolaire ne vont pas l’un sans l’autre. Ils sont nécessaires dans ma vie parce qu’ils me permettent de me réaliser et d’apprendre constamment. Mais le fondement de tout ça, c’est ma conjointe et mes 2 enfants! »

Éryck est un homme qui regarde en avant. Il partage ses inquiétudes. « Les gens ne réalisent pas vraiment à quel point les coupures en éducation font mal aux élèves, plus d’un demi-milliard de dollars au cours des dernières années. Sont-ils conscients à quel point ces pertes d’investissement en éducation sont dommageables pour les élèves et la société québécoise? Est-ce qu’on veut vraiment que les élèves d’aujourd’hui reçoivent des services limités? » Éryck St-Laurent dénonce cette situation et en fait un de ses chevals de bataille pour continuer à assurer des services de qualité à tous les élèves.