Politique nationale en éducation publique au Québec
Le rapport Parent a contribué de façon majeure dans les années 60 à faire grandir le Québec en favorisant l’accès de la population à la scolarisation par la création d’un système éducatif de qualité. Quelque 50 ans plus tard, le moment est venu de s’accorder un temps d’analyse du système actuel pour le renouveler, le faire évoluer en fonction des besoins de la population pour que l’éducation publique réponde mieux à ses attentes et retrouve notamment ses lettres de noblesse qui ont fait sa force et la fierté des Québécoises et des Québécois dans les années 60. La Plateforme en vue de l’élaboration d’une politique nationale en éducation publique au Québec instaurée par la FCSQ, en collaboration avec des partenaires de l’éducation, réclame ce changement au gouvernement du Québec. Notre système d’éducation a un besoin évident d’une planification à long terme dans son développement. Cette politique doit avant tout s’ancrer sur l’idée que l’éducation est d’abord et avant tout un projet social de développement et qu’elle suscite une solidarité collective. Voici un rappel des quatre principes et enjeux qu’on retrouve dans cette plateforme.
Principes et enjeux
L’accessibilité à des services éducatifs diversifiés et de qualité
L’accessibilité à des services éducatifs est garantie par la Loi sur l’instruction publique (LIP) pour « instruire, socialiser et qualifier ». Un premier enjeu concerne la démocratisation de l’offre de service en termes de programmes, d’environnements d’apprentissage, d’adaptation des encadrements aux besoins des clientèles visées et aux caractères spécifiques des différents milieux de développement. La présence d’une éducation disponible, tout au long de la vie, un souci constant d’innovation et une proximité des services constituent
des enjeux de taille.
C’est incontournable, la création d’une politique nationale en éducation publique est une nécessité au Québec, particulièrement pour valoriser notre système éducatif. |
La réussite éducative, une obligation incontournable de notre système
Essentiellement, ce principe s’inscrit dans une perspective de gestion axée sur les résultats. Et en éducation, les seuls résultats vraiment reconnus sont les résultats des élèves. Les grands enjeux consistent donc à établir un consensus social sur le concept même de réussite éducative, à disposer de données fiables sur la réussite des élèves, à établir les priorités pédagogiques sur la base de ces données, à assurer le développement pédagogique par l’intégration de la recherche en pédagogie et par la formation continue du personnel, à fournir aux élèves et au personnel l’encadrement et l’appui nécessaires.
La reconnaissance de l’expertise professionnelle des ressources humaines
En éducation, comme dans la plupart des secteurs d’activité humaine, c’est la contribution des personnes qui fait la différence. Doter le réseau public de personnel qualifié nécessaire dans toutes les régions du Québec est un premier enjeu. Reconnaître l’expertise et la contribution des hommes et des femmes qui se consacrent à l’éducation des élèves et soutenir leur motivation et mobilisation constituent d’autres enjeux stratégiques.
L’éducation publique appartient à tout le monde et si l’on souhaite un système public éducatif de qualité, l’engagement de tous est nécessaire. |
Une gouvernance démocratique et partenariale associée à une mission de bien commun, en s’assurant de maintenir et de renforcer le rôle des commissions scolaires.
Ce principe s’inscrit dans un souci de consolidation des acquis du système éducatif québécois. Le caractère démocratique (représentation des citoyens) dans la gouvernance et la participation contributive des parents à la mission sont des incontournables dans une perspective de dynamique d’un réseau décentralisé. Quant au caractère partenarial de la gouvernance mis en œuvre par souci de complémentarité et d’enrichissement des services éducatifs, il doit être davantage porté sur la place publique. La conclusion d’ententes, entre autres, avec les différents organismes du milieu (municipalités, organismes de services, entreprises, ministères, etc.) témoigne de cet intérêt public de l’éducation. En conséquence, les principaux enjeux découlant de cette orientation concernent la vitalité et l’importance de la démocratie scolaire et la capacité du réseau public à générer la réussite éducative.
C’est incontournable, la création d’une politique nationale en éducation publique est une nécessité au Québec, particulièrement pour valoriser notre système éducatif. Pour y arriver, l’apport significatif des parents et la contribution des divers intervenants, personnel d’encadrement, enseignants, personnel professionnel et de soutien, sont requis. L’éducation publique appartient à tout le monde et si l’on souhaite un système public éducatif de qualité, l’engagement de tous est nécessaire. Démontrez votre intérêt en adhérant en ligne à la déclaration en faveur de l’éducation publique. Près de 5 000 personnes l’ont déjà signée. À vous d’agir si nous voulons ce qu’il y a de mieux pour les enfants et la population du Québec !
Notre système d’éducation a un besoin évident d’une planification à long terme dans son développement. |