Récipiendaires
Commission scolaire Harricana
Un événement scolaire devient celui d’une communauté
Plus qu’un événement annuel pour la Commission scolaire Harricana, la Semaine des arts est devenue une tradition à laquelle participe une grande partie de la population de son territoire. Cette œuvre artistique exceptionnelle bénéficie toujours de l’énergie de sa créatrice, Mme Lynda Poulin, encore à la barre après 25 ans, et de l’enseignant en musique, M. Normand Cossette, qui en est à sa 10e année. « Au fil des ans, c’est devenu une affaire d’écoles, de familles et de communauté qui contribue à l’enracinement d’une forte culture artistique à Amos », mentionnent-ils.
La réussite de la Semaine des arts exige des mois de préparation, un partenariat sans faille et une mobilisation colossale : 2 500 élèves provenant de 22 établissements (écoles et centres de formation), 75 membres du personnel de la Commission scolaire Harricana et plus de 150 personnes bénévoles. Les deux coordonnateurs insistent sur l’apport essentiel de tous ceux qui épaulent le projet. M. Cossette raconte, à titre d’exemple, qu’une compagnie de transport fournit gratuitement une remorque pour déménager les décors servant aux cinq soirées de spectacle devant public et que des parents fabriquent les costumes. Tous ont à cœur d’aider les jeunes à vivre une expérience artistique mémorable devant et derrière la scène pour favoriser chez eux une meilleure confiance en leurs talents.
Mme Poulin associe également ce remarquable véhicule de promotion culturelle et des arts à la réussite éducative et à la persévérance scolaire. Elle explique que les jeunes sont contents de participer et acceptent de travailler fort, pratiquer et se concentrer même si ce n’est pas toujours facile. Le projet développe aussi le sens de la créativité et le goût du dépassement.
L’équipe gagnante dans la catégorie Services de la commission scolaire pour le projet de la Semaine des arts : le président de la Commission scolaire Harricana, Michel Gagnon, 3e à gauche, la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, 1re à gauche et la présidente du concours des Prix d’excellence, Louise Portal, 2e à gauche. Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.
Mme Poulin et M. Cossette accueillent le prix d’excellence avec grande fierté pour tous leurs partenaires. Ils le voient comme un encouragement à persévérer et une récompense pour les anciens élèves qui donnent aujourd’hui de leur temps à l’œuvre, comme parents, frères et sœurs des participants. Ce prix les aide à prendre un peu de recul pour constater l’ampleur de ce projet et fait oublier leurs doutes quant à l’atteinte des objectifs. De son côté, M. Michel Gagnon, président de la Commission scolaire Harricana, partage cet honneur avec toute a population qui témoigne une confiance soutenue à l’institution d’enseignement. « La Semaine des arts constitue un événement artistique rassembleur aux effets incroyables. Ses résultats correspondent à nos objectifs et ce prix nous comble », affirme-t-il.
Commission scolaire de Montréal
Des élèves du 3e cycle adaptent un opéra
Des élèves de quatre écoles de la Commission scolaire de Montréal ont adapté à leur manière Les Noces de Figaro, opéra-bouffe de Mozart au programme de l’Opéra de Montréal. Ils ont recréé le texte, la musique et tous les éléments du décor, des costumes et des accessoires. Puis, ils ont présenté eux-mêmes leur oeuvre à la salle Marie- Gérin-Lajoie de l’UQÀM devant 5 500 personnes. « La réaction des spectateurs fut phénoménale à chaque fois », rapporte le coordonnateur de ce triomphe, M. Luc Therrien.
Plus formidable encore, ce fut de gagner un prix d’excellence, analyse le coordonnateur. Cette reconnaissance du travail sérieux des élèves, de la qualité de l’accompagnement des collaborateurs et du soutien essentiel des partenaires va droit au coeur de chacun, selon lui. « Ce prix ajoute un plus à notre grande fierté de constater à quel point ce projet mobilise autant de gens et recueille toujours un succès si populaire, année après année. »
Pour la Commission scolaire de Montréal, c’est un prix fantastique, car il souligne l’originalité d’un projet qui mise sur la coopération pour un but aussi fondamental que la réussite scolaire.
Le projet CoOpéra existe depuis 14 ans et touche quatre écoles primaires du sud-ouest de la métropole, un quartier à forte proportion ethnique et défavorisé. « Un fabuleux partenariat avec l’Opéra de Montréal depuis huit ans permet de mener beaucoup plus loin cette incroyable expérience », soumet le coordonnateur. Les élèves choisissent leur prestation parmi celles de la programmation de l’institution d’art lyrique et assistent à une des représentations de l’oeuvre originale. Le personnel des écoles et les formateurs donnent de l’information aux élèves tandis que l’Opéra de Montréal et l’Atelier lyrique enrichissent leur travail, mais « les jeunes font tout de A à Z selon leurs goûts », insiste M. Therrien.
« Un fabuleux partenariat avec l’Opéra de Montréal depuis huit ans permet de mener beaucoup plus loin cette incroyable expérience. »
Les retombées sont aussi remarquables que l’événement : ces artistes en herbe s’instruisent, socialisent et développent des compétences; leur prouesse soutient leur réussite scolaire et prévient un décrochage potentiel; ils développent le sens de la coopération et se créent des amitiés qui amenuisent le phénomène de la ghettoïsation à leur arrivée au secondaire. « CoOpéra est si populaire et gratifiant que les plus jeunes ont hâte d’arriver en 5e ou 6e année pour y participer », conclut M. Therrien.
L’équipe gagnante dans la catégorie Préscolaire et primaire pour le projet CoOpéra : Louise Mainville, commissaire à la Commission scolaire de Montréal, 3e à gauche, la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, au centre et la présidente du concours des Prix d’excellence, la comédienne, Louise Portal. Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.
Commission scolaire des Trois-Lacs
Festival du cinéma pour jeunes cinéastes
L’adage populaire « petit poisson deviendra grand » décrit à merveille le parcours du Festival Première Prise de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes de la Commission scolaire des Trois-Lacs. Créé localement il y a quatre ans, cet événement est dorénavant accessible à toutes les écoles québécoises. « L’attribution d’un prix d’excellence à ce projet tombe à point pour le faire connaître partout au Québec », se réjouit son créateur, M. Patrick Rozon, enseignant en art dramatique et passionné de cinéma. Ce prix surprend et réjouit au plus haut point toute l’équipe et les participants. « Nous sommes tellement absorbés par notre projet que nous n’imaginions pas recevoir un prix aussi convoité qui nous encourage et contribue à la notoriété du festival », déclare M. Rozon.
Tout comme M. Rozon, la Commission scolaire des Trois-Lacs souhaite que le Festival Première Prise devienne l’équivalent du Festival de Cannes, « aussi glamour et important pour les élèves ». L’enseignant songe, entre autres, à une fin de semaine complète consacrée au cinéma scolaire avec ateliers de formation le jour et présentation de films en soirée. La présidente de la Commission scolaire des Trois-Lacs, Mme Diane Schetagne, abonde dans le même sens, convaincue que ce projet valorise les jeunes et développe leur estime. « Nous sommes fiers pour ceux qui ont mérité ce prix exceptionnel qui récompense la qualité de leur travail et nous souhaitons ardemment que notre festival devienne celui de tous les élèves du secondaire au Québec. »
Le festival a pris naissance comme activité parascolaire dans la foulée de spectacles amateurs quand plusieurs élèves ont manifesté de l’intérêt pour le 7e art, explique M. Rozon. Il permet aux participants de s’initier au cinéma et de réaliser des courts-métrages. Ils sont encadrés par des enseignants et des gens du milieu du cinéma. Des professionnels composent le jury pour la sélection des films qui reçoivent des prix lors du gala annuel.
Outre la promotion de la culture à l’école, cet événement offre aux jeunes une plateforme unique d’expression et la possibilité d’acquérir de précieuses compétences, dont le leadership. D’ailleurs, nombre de participants se dirigent par la suite vers les communications. Son rayonnement dépasse largement les murs de l’école. L’enseignant parle, entre autres, d’une entente avec l’Union des artistes, la présentation des films gagnants au ciné-club La Boîte Lumineuse, de Vaudreuil-Dorion et une association avec la télé communautaire CSUR pour la diffusion du gala en différé et d’entrevues avec d’anciens participants.
L’équipe gagnante dans la catégorie Secondaire pour le projet Festival Première Prise : la présidente de la Commission scolaire des Trois-Lacs, Diane Schetagne, 2e à droite, la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, au bout à l’extrême gauche et la présidente du concours des Prix d’excellence, la comédienne Louise Portal, assise à l’avant-plan. Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.
Commission scolaire des Samares
Des fresques des élèves animent des murs
Le Pavillon l’Envol de Joliette, de la Commission scolaire des Samares, a fait d’une pierre deux coups avec son projet Des murs qui murmurent, soit amener des raccrocheurs à se passionner pour leur programme de formation de base et donner artistiquement vie aux murs de leur école. La directrice, Mme Julie Pellerin, et l’enseignante, Mme Anne-Marie Legault, sont emballées par les résultats qui ont largement dépassé les attentes. Les participants ont pris un plaisir fou à travailler ensemble et on peut en admirer les empreintes artistiques sur les murs.
On a proposé aux élèves de créer des fresques circulaires pour colorer les corridors du centre qui offre les programmes de formation générale aux adultes visant l’obtention du diplôme d’études secondaires ou de préalables pour une formation professionnelle et collégiale. Les participants devaient s’inspirer des quatre domaines généraux de formation commune dès l’ébauche de la thématique de leur œuvre. Une façon, d’expliquer Mme Legault, de les amener à se familiariser avec un nouveau programme.
Quant à l’art, il exprime l’humain en soi, soumettent-elles. En misant sur les talents artistiques évidents ou insoupçonnés des jeunes et adultes de l’Envol, on a permis à des artistes de tous les âges de sortir de l’ombre, de vivre leur passion. Ils ont réalisé l’importance de la persévérance en menant leurs plans à terme. Un vernissage a attiré les parents, les autorités de la Commission scolaire des Samares et des représentants de toute la communauté. On continue de venir admirer ces mandalas, étonnants hublots qui animent des murs; des élèves d’autres écoles proposent d’apporter des fresques.
Mais le plus important, c’est que tous ont développé un fort sentiment d’appartenance en apprenant à travailler ensemble, à s’entraider. Le prix d’excellence couronne fièrement les efforts de tous les participants et constitue pour eux un formidable encouragement à poursuivre leur engagement, analysent les deux porte-parole du projet. Une telle récompense souligne la qualité des oeuvres exposées qui améliorent le milieu de vie scolaire; le prix rend hommage également au grand réseau d’entraide généré par le projet entre les participants et les administrateurs de l’établissement d’enseignement. Le président de la Commission scolaire des Samares, M. François Charbonneau, ajoute que cette décoration apporte de la couleur à l’école et de l’espoir aux élèves. « Tous les jeunes n’ont pas les mêmes conditions d’apprentissage et ce projet leur a permis de sortir de l’isolement et les a encouragés à demeurer accrochés à l’école », analyse-t-il.
L’équipe gagnante dans la catégorie Éducation des adultes pour le projet Des murs qui murmurent : le président de la Commission scolaire des Samares, François Charbonneau (5e à gauche), la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, à ses côtés et la présidente du concours des Prix d’excellence, la comédienne Louise Portal (1re à gauche). Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.
Commission scolaire de Sorel-Tracy
Exposition culturelle en métallurgie
De rebuts de métal à œuvres d’art
La directrice des centres de formation professionnelle et d’éducation des adultes de la Commission scolaire de Sorel-Tracy cherchait un événement fort et original pour faire participer ses élèves à la Semaine de la métallurgie, une initiative du Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec. Son idée de valoriser les emplois dans ce secteur en alliant art et rebuts de métal provenant des ateliers de formation a conquis tout le monde. La réaction des élèves fut aussi spontanée que mobilisatrice, confie Mme Céline Rousseau.
Le projet Exposition culturelle en métallurgie fut un triomphe. En effet, les 12 œuvres artistiques créées par les élèves furent exposées pendant huit semaines dans des écoles et endroits publics, soit quatre fois plus longtemps que prévu. De temporaire, l’exposition est devenue permanente dans le hall du centre de formation où elle suscite jour après jour l’admiration des visiteurs et la fierté des élèves. Un prix d’excellence vient souligner publiquement le succès « d’une idée qui nous semblait un peu folle au départ » déclare la directrice. Elle ajoute que ce prix apportera aussi des retombées positives à long terme pour la formation professionnelle en métallurgie, une des spécificités de la Montérégie. Ce prix va de pair avec le slogan Passons à l’action de la Commission scolaire de Sorel-Tracy, soumet le président, M. Denis Rajotte. Cette distinction le réjouit à plus d’un titre, notamment parce qu’elle valorise la formation enseignée et attire l’attention sur les métiers liés à la métallurgie.
Le projet Exposition culturelle en métallurgie fut un triomphe.
« Le projet n’était pas un concours, » précise Mme Rousseau. On voulait valoriser le métal, cultiver la capacité d’y trouver le côté artistique et surtout les métiers de ceux qui le transforment. Les participants de chacun des départements, de la métallurgie à la santé en passant par l’infographie, étaient invités à créer une œuvre représentant leur programme pour en exprimer leur vision de façon artistique et originale. Tous ont contribué, selon leurs aptitudes. Ils ont développé une belle complicité du travail en équipe, appris à faire consensus. Il y a un concept derrière chacune des œuvres, plus originales les unes que les autres. En fait, ils ont acquis une nouvelle forme d’expression alliant créativité et culture. Fière de ses élèves, la directrice n’hésite pas à affirmer que l’audace et l’avant-gardisme de ce projet démontrent le dynamisme et la qualité des écoles publiques.
L’équipe gagnante dans la catégorie Formation professionnelle pour le projet Exposition culturelle en métallurgie : le président de la Commission scolaire de Sorel-Tracy, Denis Rajotte, 3e à gauche, la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard et la présidente du concours des Prix d’excellence, la comédienne Louise Portal. Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.
Commission scolaire Marie-Victorin
Des lunettes pour se voir intérieurement
Les verres permettent de mieux voir, on le sait. Une enseignante de la Commission scolaire Marie-Victorin a poussé plus loin l’utilisation de la monture de cet instrument d’optique. Elle en a fait un outil d’appartenance à son école tout en considérant un handicap, l’origine ethnique, le niveau scolaire ou le corps de métier.
Mme Ève Filteau explique s’être inspirée de deux événements pour proposer la création de montures de lunettes créatives et uniques : d’une collègue qui utilisait des montures de lunettes 3D, telle une plume de Dumbo, pour renforcer la confiance de ses élèves en lecture, puis d’une exposition d’œuvres de l’artiste américain Keith Haring visitée avec ses enfants l’été dernier à Paris. Les 227 élèves de 4 à 12 ans des écoles Saint-Jude et Curé-Lequin, spécialisées dans l’intégration des enfants malentendants, ont adhéré avec fascination au projet.
Plusieurs intervenants de la Commission scolaire Marie-Victorin, des employés de soutien aux professionnels en passant par les enseignants, ont emboîté le pas avec enthousiasme. En fait, tous ont été emballés, des plus petits aux adultes. Il faut voir les photos de chacun pour constater tout le bonheur et la fierté qui se dégagent de leurs regards empreints de visions intérieures derrière ces montures uniques et excentriques. Pas une paire n’est banale. Elles sont toutes des œuvres d’inspiration issues de l’âme de chacun. L’activité a emballé autant les participants que la direction de la commission scolaire. « Ce fut un outil rassembleur qui a permis de contrer l’isolement », note l’enseignante. Les élèves ont réalisé que malgré leur surdité, ils sont des enfants comme les autres. « Nous avons constaté qu’ils portent plus d’attention à leur manière de communiquer, sont plus actifs dans leur apprentissage et plus tolérants tout en se montrant plus curieux envers les arts. »
« Ce prix d’excellence représente un honneur qui rejaillit sur tous les participants, les enfants venant en premier », déclare Mme Filteau. « Il valorise l’ouverture du personnel et des autorités de la Commission scolaire Marie- Victorin qui a insufflé au projet une ampleur insoupçonnée au départ. » Elle espère que ce succès inspirera d’autres enseignants. Pour la présidente de la commission scolaire, Mme Lucie Désilets, l’honneur et la fierté de cette prestigieuse récompense rejaillissent d’abord sur les élèves et le personnel qui en ont fait un succès si spectaculaire. « Nous croyons à l’importance de la culture sous toutes ses formes pour susciter la passion des élèves, encourager la persévérance et développer leur personnalité. »
L’équipe gagnante dans la catégorie Coup de coeur du jury pour le projet Des lunettes pour se voir intérieurement : la présidente de la Commission scolaire Marie-Victorin, Lucie Désilets, 2e à droite, la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard et la présidente du concours des Prix d’excellence, la comédienne, Louise Portal. Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.
Mention spéciale du jury
Commission scolaire de l’Estuaire
InnuRassemble : deux peuples main dans la main
Les arts amènent les jeunes de la polyvalente des Baies et ceux de l’école secondaire Uashkaikan de Pessamit, sur la Côte-Nord, à ignorer les préjugés folkloriques pour mieux se connaître en travaillant ensemble. Grâce à l’enthousiasme des adolescents, à la collaboration des adultes et au précieux soutien de partenaires du monde artistique, les arts représentent un véhicule parfait de rapprochement entre les deux cultures. « Cela illustre bien que la richesse du projet InnuRassemble vient du contenant autour de la créativité », commente Mme Johanne Munger, conseillère pédagogique et responsable des arts à la Commission scolaire de l’Estuaire.
« Nous avions constaté un froid entre les deux peuples et quand on se connaît peu, on peut trouver l’autre impressionnant », soutient-elle. InnuRassemble, dont l’idée provient du Centre des arts de Baie-Comeau, vise donc à améliorer la communication et les échanges entre les deux communautés, autochtone et non autochtone. Plus de 650 jeunes y ont participé par la création musicale et de projets souvent arrimés au programme régulier d’enseignement.
La pièce maîtresse fut la création de la chanson Parle-moi, présentée en primeur aux élèves, aux Innu et au grand public. Les participants des deux groupes ont tout produit, du texte à la mise en scène en passant par la musique. « L’expérience encourage les liens d’amitié chez les jeunes et leurs parents », remarque la conseillère pédagogique. Une précieuse collaboration leur est venue du milieu artistique comme le rappeur autochtone Samian et la chanteuse Chloé Sainte-Marie. Ce projet permet aux jeunes de vivre leur passion musicale dans la région. Elle rappelle à ce sujet que la Commission scolaire de l’Estuaire couvre 300 km de la côte du Saint-Laurent où on ne trouve pas tous les services liés aux arts à portée de main comme en milieu urbain.
Le rayonnement de l’événement s’étend jusqu’en Saskatchewan et plusieurs prix soulignent ses retombées positives. Quant à cette mention spéciale dans la catégorie Services de la commission scolaire, pour Mme Munger, c’est « une sacrée belle tape dans le dos qui nous interpelle tous et nous dit que c’est beau ce que nous faisons et que nous devons continuer ». Mme Ginette Côté, présidente de la Commission scolaire de l’Estuaire, souligne quant à elle que sur la Côte-Nord, c’est une richesse d’avoir la chance de côtoyer des autochtones. « InnuRassemble nous prouve que le dialogue passe par les jeunes grâce à qui nous créons des ponts pour mieux comprendre nos différences, mais surtout nos ressemblances. »
La Fédération des commissions scolaires du Québec remercie les membres du jury, Mme Christiane Desbiens, directrice générale de la Commission scolaire des Chênes, Mme Johanne Fournier, directrice générale de la Commission scolaire de l’Or-et-des-Bois et la présidente du concours, Mme Louise Portal, comédienne, écrivaine et chanteuse.
L’équipe gagnante dans la catégorie Mention spéciale du jury pour le projet Innurassemble : la présidente de la Commission scolaire de l’Estuaire, Ginette Côté, 4e à gauche, la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard et la présidente du concours des Prix d’excellence, la comédienne Louise Portal. Pour agrémenter cette belle soirée, figurent aussi sur cette photo de jeunes comédiens talentueux de la Commission scolaire de la Capitale.