Projet de loi sur la vitalité des territoires : les commissions scolaires au cœur de leur communauté
Marie Blouin
Conseillère en
communications
FCSQ
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Les commissions scolaires jouent un rôle important dans le développement de leur communauté et participent à l’occupation dynamique des territoires. Mme Josée Bouchard, présidente de la FCSQ, accompagnée de la directrice générale, Mme Pâquerette Gagnon, ont fait valoir ce point de vue, le 15 février dernier, devant la Commission de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale en y déposant un mémoire concernant le projet de loi n° 34 – Loi pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires. Voici les grandes lignes de cette présentation.
D’ordre général, la Fédération est en accord avec le projet de loi n° 34. Elle demande toutefois que le projet de loi soit amendé afin de mieux refléter la contribution des commissions scolaires et de leurs élus dans le développement et l’évolution de leur milieu qui n’est pas restreinte à leur mission éducative. La tournée d’information de la FCSQ qui a débuté en septembre et s’est terminée récemment a démontré, hors de tout doute, à quel point les commissions scolaires sont incontournables dans le développement de leur région, non seulement pour veiller à la qualité des services éducatifs, promouvoir et valoriser l’éducation publique, mais aussi parce que l’éducation est le pilier sur lequel repose le développement d’une société. Pour les 1 700 partenaires rencontrés, on doit miser sur l’éducation pour que le Québec se développe à la hauteur de ses objectifs et des besoins culturels, sociaux et économiques de ses citoyens.
L’éducation en général et spécifiquement la formation professionnelle
Le gouvernement a raison de prendre en compte les commissions scolaires pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires puisqu’elles y contribuent déjà de plusieurs façons : sur les plans du développement économique, de la qualification de la main-d’œuvre, de l’éducation des adultes, des services aux entreprises et de la formation professionnelle. Sur ce dernier point, la FCSQ a demandé des changements au gouvernement pour que les commissions scolaires obtiennent plus de souplesse dans les règles de financement afin de pouvoir former de plus petits groupes d’élèves en vue de répondre plus rapidement aux demandes de main-d’œuvre des entreprises et de favoriser la rétention de ces élèves dans leur région.
Lors de la tournée de la FCSQ, les partenaires ont exprimé leur fierté de voir des ententes scolaires-municipales pouvant permettre à la communauté d’utiliser les bâtiments et les équipements. Plus de 1 000 ententes ont été répertoriées à cet égard.
Les nouveaux arrivants
La Fédération a souligné également la contribution importante des commissions scolaires sur le plan de l’intégration des nouveaux arrivants. En effet, pour l’immigrant, l’école peut être un des premiers contacts avec sa communauté d’accueil. De plus, les services offerts aux adultes immigrants permettent de poursuivre leur processus de francisation.
Le transport
La FCSQ a aussi fait valoir la contribution du réseau scolaire au développement de modes de transport alternatif pour dynamiser le territoire. Selon une étude de la FCSQ (2010), des commissions scolaires participent au déploiement de services de transport collectif par des ententes avec des organismes de transport ou l’utilisation du transport en commun.
Pour toutes ces raisons, la Fédération souhaite que la mission d’éduquer et de participer au développement socioéconomique des commissions scolaires transparaisse plus explicitement dans le projet de loi n° 34. Dans ce contexte, la FCSQ a réclamé la participation des commissions scolaires aux travaux de la conférence administrative régionale et a réitéré la demande d’obtenir un siège réservé au sein des conférences régionales des élus. De plus, la Fédération estime qu’elle peut appuyer les ministères concernés dans la planification de mise en œuvre de leur stratégie.