Formation professionnelle
Les diplômés de la formation professionnelle n’ont pas manqué de boulot en 2010. Une situation qui risque de perdurer pendant plusieurs années encore. C’est du moins ce que révèle la 14e édition du guide Les carrières d’avenir 2011, fruit d’une vaste enquête menée par les Éditions Jobboom.
Selon le scénario d’Emploi-Québec, près de 740 000 emplois seront disponibles dans la province d’ici 2014. Au total, il faudra 500 000 travailleurs pour remplacer ceux qui partent à la retraite et 240 000 personnes pour pourvoir de nouveaux postes. Parmi les emplois créés, 75 000 exigeront une formation professionnelle ou technique.
Ainsi, les entreprises recherchent activement une relève qualifiée, parfois difficile à dénicher. Une situation qui se reflète sur le taux de placement des finissants. Dans plusieurs programmes, le nombre de diplômés ne suffit pas pour répondre à la demande des employeurs. D’ailleurs, selon l’enquête des Éditions Jobboom, le taux de placement des finissants de 32 programmes d’études professionnelles atteint ou frôle 100 % en 2010. Plusieurs formations attirent même plus d’offres d’emploi que de diplômés.
Les finissants tirent donc avantage de la situation. En Arpentage et topographie notamment, le centre de formation professionnelle (CFP) de Neufchâtel, de la Commission scolaire de la Capitale, reçoit chaque année une cinquantaine d’offres d’emploi. Pourtant en 2010, l’établissement n’a diplômé que 18 élèves. La demande est également forte au CFP Paul-Gérin-Lajoie, de la Commission scolaire des Trois-Lacs, qui offre le programme Conduite de procédés de traitement de l’eau : une centaine de postes ont été affichés pour la quarantaine de diplômés.
Quelques tendances
Si, en 2010, le secteur de la fabrication métallique industrielle a continué de subir les contrecoups de la crise économique, le secteur reprend de la vigueur. D’ici 2014, l’industrie devrait créer 12 500 emplois, favorisant l’embauche des finissants des diplômes d’études professionnelles (DEP) Techniques d’usinage, Soudage-montage et Fonderie, notamment.
En agriculture, les programmes liés au secteur peinent encore à attirer les jeunes. Pourtant, les fermes du Québec ont besoin de relève qualifiée. En production laitière par exemple, le taux de placement des diplômés est excellent depuis 15 ans. Au centre de formation agricole Saint-Anselme, de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, les 8 diplômés de 2010 ont tous été embauchés par l’entreprise où ils ont fait leur stage.
Par ailleurs, la croissance de l’industrie de la construction, combinée au vieillissement des travailleurs et au taux de roulement du personnel, stimule la demande de travailleurs. Annuellement, l’industrie a besoin de 14 000 nouveaux travailleurs pour combler ses besoins jusqu’en 2013. Les diplômés de plusieurs formations professionnelles en profitent, comme les conducteurs de grues, les monteurs-mécaniciens, les vitriers, les mécaniciens de machines fixes et les tuyauteurs.
Du côté de la santé et des services sociaux, de 13 000 à 22 000 travailleurs devront être embauchés jusqu’en 2015 pour satisfaire aux besoins du réseau. On s’arrache, entre autres, les finissants des DEP Assistance à la personne en établissement de santé, Assistance technique en pharmacie, Assistance dentaire et Santé, assistance et soins infirmiers.
Se défaire des mythes
Trop souvent, les jeunes croient à tort qu’une formation professionnelle les condamnera au bas de l’échelle. Pourtant, un diplôme de formation professionnelle leur permet de se replacer plus facilement en cas de perte d’emploi. De plus, les études professionnelles donnent accès à des emplois bien rémunérés. Les salaires hebdomadaires moyens sont parfois très alléchants, comme ceux des diplômés des DEP Forage et dynamitage (1 508 $), Conduite de grues (1 250 $) et Montage de lignes électriques (1 034$) par exemple.
Opter pour une formation, une carrière en particulier, voilà une décision difficile à prendre quand on a seulement 16 ans. La dernière mouture du guide Les carrières d’avenir vous propose des textes sur l’art de faire le bon choix. Cet ouvrage constitue donc un outil fort intéressant pour aider les jeunes et leurs parents à alimenter leur réflexion!