Projets éconergétiques
Les orientations et les priorités gouvernementales en matière énergétique constituent des assises importantes, entre autres, en matière de développement durable au Québec. Les commissions scolaires ont été très actives sur ce plan au cours des dernières années.
Une cible de réduction de la consommation énergétique de 10 %
Dans le cadre de cette stratégie gouvernementale, la cible d’économie d’énergie retenue en 2006 pour le réseau des commissions scolaires était de 10 %. Elle devait être atteinte pour la fin de l’année 2010.
Cet objectif de réduction représentait donc un défi colossal pour les organismes scolaires, compte tenu, entre autres, du nombre important de projets à mettre en place et de l’ampleur du parc immobilier dont ils ont la responsabilité. Il faut souligner que celui-ci compte près de 3 600 bâtiments pour une superficie totale de plus de 15 millions de mètres carrés, ce qui en fait le parc immobilier « à caractère public » le plus important à gérer au Québec.
C’est donc dans la perspective d’atteindre cet objectif très significatif de réduction de leur consommation énergétique que plusieurs commissions scolaires ont mis en oeuvre des projets éconergétiques importants dans de nombreux établissements scolaires.
Selon M. Gilles Marchand de la Direction de l’équipement scolaire du MELS : « Même si nous ne possédons pas actuellement des données complètes pour le confirmer, les nombreux projets éconergétiques mis en place dans les commissions scolaires au cours des dernières années devraient permettre vraisemblablement d’atteindre la cible gouvernementale dans les délais prévus. »
Des investissements majeurs en économie d’énergie
Ces projets qui ont nécessité des investissements majeurs de la part des commissions scolaires, ont été réalisés soit en régie interne ou soit par l’entremise d’entreprises de services éconergétiques (ESE).
Ils ont permis, d’une part, de mettre en place une multitude de mesures d’économie d’énergie, et d’autre part, ils ont également permis aux commissions scolaires de réaliser annuellement des économies monétaires très significatives.
À titre d’exemple, la Commission scolaire du Paysdes-Bleuets est à compléter actuellement un projet d’investissement de l’ordre de 8 M $ dans quinze bâtiments scolaires, ce qui lui permettra de réduire ses coûts de chauffage et d’électricité de l’ordre de 20 %, pour des économies annuelles de 500 000 $.
La Commission scolaire de l’Estuaire, quant à elle, finalisera un investissement au cours de la prochaine année de 5,2 M $ afin d’optimiser sa consommation énergétique dans 11 bâtiments. Elle compte réaliser des économies annuelles de près de 400 000 $.
À la Commission scolaire Harricana, c’est plus de 8 M $ que l’on investit présentement dans 14 établissements scolaires, ce qui permettra des économies annuelles de 365 000 $.
Il faut souligner également que plusieurs commissions scolaires ont pu bénéficier, lors de l’implantation de leurs projets, de divers programmes d’aide financière, et ce, en fonction des diverses mesures d’économie mises en place. C’est donc grâce aux multiples efforts et initiatives de nombreuses commissions scolaires que les objectifs gouvernementaux devraient être atteints pour ce réseau.
Des économies et des mesures « durables »
Par ailleurs, il est important de souligner que le succès d’un projet d’économie d’énergie dépend grandement, non seulement de la qualité et de la vision des gestionnaires qui le mettent en oeuvre, mais aussi de la stratégie déployée pour identifier, établir les priorités et implanter les mesures les plus rentables et les plus « durables » à mettre en place.
C’est ainsi que dans la plupart des projets éconergétiques implantés par les commissions scolaires, nous retrouvons des mesures qui touchent spécifiquement les systèmes de chauffage, l’éclairage, l’enveloppe des bâtiments, l’ajout de contrôles centralisés, l’ajout de murs solaires, la géothermie, etc.
Tel que nous l’avons mentionné précédemment, l’implantation de telles mesures contribue, non seulement à générer des économies de fonds publics très significatives, mais elle contribue également à la protection de l’environnement, en réduisant de façon importante l’émission des gaz à effet de serre (GES).
C’est ainsi qu’entre 2007 et 2010, on estime à plus de 20 M $ les économies monétaires qui auront été réalisées dans les commissions scolaires du Québec grâce au déploiement d’une telle stratégie, ce qui est de toute évidence non négligeable dans le contexte particulièrement difficile des finances publiques actuelles.
Enfin, il est à souligner que le réseau des commissions scolaires a déjà atteint l’objectif fixé dans le cadre du protocole de Kyoto, une réduction de 6 % des émissions de GES d’ici 2012 et il compte bien poursuivre ses efforts en ce sens au cours des prochaines années. Bravo aux commissions scolaires du Québec!
Réf. : Stratégie énergétique du Québec 2006-2015 et le Plan d’ensemble en efficacité énergétique et nouvelles technologies 2007-2010 de l’Agence de l’efficacité énergétique.